Soutenance de thèse de Martine Gross

Homosexualité, famille, religion. Dimensions inconciliables ou innovation sociale ?

(Thèse sur travaux)

Elle aura lieu le 20 septembre 2016 à 14h, salle M. & D. Lombard 96 boulevard Raspail, à Paris.

Thèse dirigée par Madame Danièle Hervieu-Léger, directrice d’études  EHESS.

Rapporteurs :

  • Monsieur Claude Martin, Directeur de recherche, CNRS, Université de Rennes
  • Madame Séverine Mathieu, Professeure de sociologie, Université de Lille

Membres du jury :

  • Madame Céline Béraud, Maitre de conférence, Université de Caen
  • Madame Agnès Fine, Directrice d’études émérite, EHESS
  • Madame Irène Théry, Directrice d’études , EHESS

Résumé :

En dépit de leur éloignement du modèle exclusif de la parenté, un père, une mère pas un de plus, les familles homoparentales inscrivent leurs enfants dans une chaine de transmission parentale, tant culturelle que généalogique. De même, les croyants homosexuels adhèrent aux valeurs de leur appartenance religieuse même s’ils contestent la légitimité de l’autorité institutionnelle de l’Eglise.

Les institutions, qu’il s’agisse du droit de la famille ou des autorités religieuses ne peuvent rester complètement imperméables aux évolutions sociologiques auxquelles les expériences individuelles les confrontent. Les homosexuels deviennent parents en élargissant les représentations de la parenté. Les homosexuels croyants parviennent à intégrer leurs dimensions identitaires antagonistes en se tournant vers des églises ou des communautés plus accueillantes ou en réinterprétant les textes problématiques. Dans l’un et l’autre cas, ils contribuent à construire des modèles compatibles avec les formes nouvelles de la famille et de la socialité religieuse.

Les travaux sélectionnés pour cette thèse montrent que la réunion de dimensions a priori inconciliables – homosexualité et famille, homosexualité et religion –  conduit à des innovations sociales non seulement à l’échelle individuelle, mais aussi à l’échelle sociale.

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