Soutenance de la thèse de Juan Diego Demera

Rêves, malheurs et « libérations »
Les dynamiques du croire chez les Guambianos  de Colombie

Juan Diego Demera

Thèse de Doctorat en Sociologie. EHESS-Paris

Les dynamiques du croire chez les Guambianos des Andes colombiennes nous placent face à de multiples références et reconstructions tant symboliques, que sociales et religieuses, de longue date. De cette manière, l’étude des composants dualistes de ce peuple va de pair avec l’émergence de diverses stratégies de réactualisation et de recomposition des  formes et des contenus rituels. Dans ce mouvement systématique, les redéfinitions des oppositions mythologiques fondamentales, des relations avec le territoire, ou des rapports entre les différents systèmes de croyances, le chamanisme, la sorcellerie, le catholicisme, le protestantisme ou le pentecôtisme, ont fait partie d’un parcours encore inachevé.
Au centre de ces transformations permanentes, le débat sur la « tradition » et la « modernité » des systèmes de croyances fait partie des débats des protagonistes indigènes, car tant les chamanes que certains pasteurs pentecôtistes locaux se disent eux-mêmes les « garants de la tradition » alors qu’ils désignent « les autres » comme des « sorciers », des « lettrés » ou des « réformateurs ». À partir de ces idées et pratiques, les divers composants rituels, les dispositions sociales, les créations et reconstructions symboliques prennent forme, se mélangent ou s’opposent, tout en donnant diverses réponses aux défis du croire indigène, à la mobilité ethnique et aux rapports entre l’homme et la nature.
Mots clés :
Guambianos, Misak, Chamanisme, Sorcellerie, territoire, tradition, modernité, protestantisme, pentecôtisme.

Jury :

Véronique Boyer, Directrice de recherche au CNRS
Erwan Dianteill, Professeur à l’Université Paris Descartes
Danièle Hervieu-Léger, Directrice de recherche à l’EHESS (ER), directrice de la thèse
Gille Rivière, Maître de conférences à l’EHESS (ER), co-directeur de la thèse
Valérie Robin, Professeure à l’Université Paris-Descartes, Montserrat Ventura i Oller, Professeure à l’Université Autonome de Barcelone

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