Axe 2 – Des sources aux supports (sous la responsabilité de Cécile Boëx et Filippo Ronconi)

2.1. Constitutions d’archives

Les nouveaux horizons de l’écrit ancien (Filippo Ronconi)

Les recherches actuelles et prospectives de Filippo Ronconi s’inscrivent très directement dans les perspectives de ce deuxième axe du CéSor. La manuscriptologie est configurée comme une étude synergique du livre dans ses composants matériels, graphiques et textuels, dans une perspective en même temps historico-sociale et anthropologique. En effet, le support, loin d’être le porteur passif du texte, constitue une partie intégrante des stratégies de diffusion d’idées et de valeurs, assumant parfois, au sein des sociétés, des fonctions autonomes par rapport aux contenus qu’il est censé transmettre. Sur la base de ces considérations, deux axes majeurs seront développés aux cours des prochaines années :

(1) Livre et acteurs sociaux. Tout témoignage écrit présuppose des individus ayant produit les supports d’écriture à partir des matières premières. L’activité de ces derniers est le fruit de l’apprentissage de techniques spécifiques, transmises dans le cadre d’une chaîne de savoir constituant une véritable intelligence sociale. Il est utile de s’interroger sur la nature et le positionnement de ces activités au sein des communautés où l’écrit est produit et circule. Cela ouvre un espace d’enquête fécond pour l’histoire des sociétés : les parcheminiers et les producteurs de rouleaux par exemple, même s’ils n’ont laissé aucune trace écrite de leur activité, ont permis la perpétuation du savoir de par le fruit de leurs travaux artisanaux. Ces activités peuvent aujourd’hui être étudiées, grâce notamment à l’« archéologie du livre » et à l’application des sciences dites « dures » (physique et chimie notamment) à l’analyse des supports d’écriture. Le programme Iris-SCRIPTA dont Filippo Ronconi est membre du comité de pilotage et responsable d’un axe (axe « Documents ») consacrera une partie de ses activités à ce sujet. Il collabore par ailleurs à plusieurs niveaux avec des centres de conservation, restauration et étude des papyri grecs, latins et arabes (Officina dei Papiri Ercolanesi de Naples, Istituto G. Vitelli de Florence, Unità papirologica de l’Université de Cassino), en vue du montage d’un réseau franco-italien consacré à cette thématique.

(2) Livre, écriture et anthropologie historique. Outre les processus de transmission orale, l’écrit et ses supports se sont prêtés à une série d’utilisations très ample, ayant rapport à des pratiques dont l’étude exige l’adoption de catégories proprement anthropologiques : outre une fonction phylactériale, largement attestée dans le bassin de la Méditerranée, l’écrit pouvait avoir une portée thaumaturgique, guérissant grâce au simple contact avec le support qui le contenait. À toutes les époques, en outre, l’écrit a été l’objet d’une utilisation visuelle ne consistant pas en sa lecture ou en son écoute, mais plutôt en son observation, et parfois en sa vénération. On constate également des pratiques de bibliophagie (dans le monde égyptien copte, juif et à Byzance notamment). Les collaborations déjà existantes avec le centre ANHIMA, le groupe AHLOMA (dont Filippo Ronconi est correspondant) et le groupe de recherche sur les ex-voto constitueront une conjoncture idéale pour développer ces lignes de recherche, auxquelles une contribution essentielle viendra de l’ouverture de chantiers communs avec les collègues anthropologues du CéSor.

« Archiver la révolte et la guerre syrienne : enjeux mémoriaux, politiques et historiques. Archiver le net : créer des outils de collecte, d’analyse et de sauvegarde » (Nisrine Al-Zahre, Emma Aubin-Boltanski, Cécile Boëx, Anna Poujeau)

Jamais dans l’histoire, une révolte et un conflit n’ont été autant documentés par leurs propres protagonistes. Depuis le 15 mars 2011, pour contourner l’embargo médiatique imposé par le régime, des centaines de milliers de vidéos ont été mises en ligne sur YouTube par des manifestants, des activistes et des combattants : fragments de manifestations, funérailles, actions protestataires créatives, scènes de répression ou de bombardements, recueils de témoignages, déclarations de défection de militaires ou de formation de brigade combattante, hommage aux martyrs, sessions d’aveux, combats, etc. Élaborés à la marge des cadres institués de la production médiatique, ces formes de communication audiovisuelles vernaculaires constituent des ressources inestimables.

Tout d’abord, parce qu’elles donnent accès à des événements et à des situations « de l’intérieur ». Traces des événements, elles informent également sur les manières de les raconter, de les montrer et de les vivre. Pour la plupart anonymes, ces documents, souvent lacunaires et de factures aléatoires sont rendus invisibles par l’effet de masse, mais aussi par l’hyper-visibilité d’autres vidéos directement adressées aux médias, comme celles, à partir de 2014, de l’Organisation de l’État islamique. Cette asymétrie concerne aussi l’archivage : alors que les vidéos des groupes djihadistes dominants sont conservées sur des sites comme Archive.org ou Jihadology.net, les vidéos anonymes de protestataires et de combattants directement issues de la révolte sont particulièrement volatiles : elles peuvent disparaître d’un instant à l’autre de YouTube.

Ces documents constituent les fragments d’une mémoire alternative et vive de la révolte et du conflit dont il est urgent de commencer l’archivage et la préservation. Combinant étroitement compétences techniques et scientifiques, ce matériau numérique unique sera appréhendé selon deux perspectives : comme source irriguant les différents objets de recherche développés dans ce programme, mais aussi comme objet de réflexion sur les usages de la vidéo et des réseaux sociaux dans la mise en récit des événements et dans l’écriture d’une mémoire vernaculaire. Cette réflexion, adossée aux apports des Digital Studies  nécessitera la mise en œuvre de nouveaux outils de moissonnage, d’indexation, d’analyse, de stockage et de diffusion. Avec l’appui logistique, technique et l’expertise du département de l’Audiovisuel de la BnF dirigé par Alain Carou, il s’agira, d’une part, de constituer des « corpus de chercheurs et d’autre part, et ce grâce à l’expérience de Jean-Christophe Peyssard, responsable des Humanités numériques à l’Ifpo Beyrouth, et toujours en collaboration avec la BNF, de concevoir des outils de collecte et d’archivage afin de poser les premiers jalons pour la constitution de collections en vue d’usages (scientifiques, juridiques, mémoriaux, artistiques) futurs. Cette entreprise de collecte et de sauvegarde sera accompagnée d’une réflexion sur les enjeux mémoriels, identitaires et politiques qui se jouent au creux de ces sources et de leur archivage. Elle servira enfin de socle pour opérer un retour vers d’autres archives, celles du mandat français et de la période 1979-1982. Il s’agira ici d’éclairer les continuités historiques repérables dans le conflit, mais aussi d’explorer des archives jusque-là « interdites ».

Ghebbi : les archives impériales d’Éthiopie (Éloi Ficquet)

Les archives qui documentent l’émergence d’une administration moderne en Éthiopie depuis la fin du 19e siècle étaient réputées avoir été spoliées ou détruites avec la conquête et l’occupation de l’Italie fasciste (1935-1941). Ces archives existent cependant, conservées au cœur de la capitale éthiopienne dans une aile du palais impérial dont les grilles étaient jusqu’à présent infranchissables, matérialisant le culte du secret entretenu par les régimes successifs. Pour répondre à la demande du gouvernement éthiopien d’ouvrir au public le palais et ses archives, le projet Ghebbi – terme qui signifie « palais » en langue amharique – a été mis en œuvre depuis octobre 2016 par Éloi Ficquet en collaboration avec l’Administration des Palais d’Éthiopie et l’Ambassade de France. Le developpement de ce projet consistera d’abord à produire des inventaires, puis à mettre en place une infrastructure de numérisation, avant de pouvoir envisager de réaliser une étude sur des collections précises. Ces archives inédites représentent un potentiel inédit pour le renouvellement de l’histoire contemporaine d’Éthiopie.

2.2. Anthropologie visuelle et matérielle (Cécile Boëx, Nathalie Luca, Sepideh Parsapajouh)

L’anthropologie visuelle a d’abord émergé comme pratique du film par les anthropologues et beaucoup moins comme l’étude d’objets filmiques faits par d’autres. Lorsque des anthropologues s’intéressent à d’autres objets audiovisuels, c’est principalement pour saisir ce qu’ils révèlent des sociétés ou des groupes dont ils sont issus. Or, l’anthropologie visuelle peut aussi investir les objets filmiques du point de vue de leur fabrication pour explorer des formes d’usages et de mises en récit propres à des contextes culturels, politiques et technologiques donnés.

La recherche que Cécile Boëx mène depuis cinq ans sur les vidéos vernaculaires de la révolte puis du conflit en Syrie l’a amenée à interroger les formes multiples de la performativité de ces productions audiovisuelles réalisées par ceux-là mêmes aux prises avec les événements : en quoi modifient-elles les manières de protester et de faire la guerre ? Quel rôle peuvent-elles jouer dans la régulation ou l’intensification de la violence ? Dans quelle mesure peuvent-elles avoir un impact sur les rapports de forces en présence ? Les vidéos de l’organisation de l’État islamique (EI) sont apparues sur son « terrain » dès 2013. L’étude de cette production en rupture avec la propagande audiovisuelle jihadiste, permet, d’une part, de mieux saisir ce phénomène djihadiste, dans la manière dont il se donne à voir. Elle permet également d’interroger les éléments politiques, religieux, culturels et marketing mobilisés dans sa propagande. Cela suppose la mise en place d’un protocole analytique à même de mettre au jour les dispositifs de persuasion propres aux différentes vidéos, lesquels se déploient dans les images, les sons, les textes et le discours. Plus spécifiquement, il s’agit d’examiner le modèle de djihad hyper individualisé qui émerge de ces productions, modèle qui s’attache à déréaliser la guerre et la violence en puisant dans la culture visuelle du divertissement (cinéma, jeu vidéo, télé réalité) et de la publicité. Dès lors, la guerre est présentée comme un sport extrême et l’exercice de la violence comme un dépassement de soi. Dans cette optique, les vidéos de l’EI, conçues pour s’adresser à des publics hétérogènes, visent à séduire, à être consommées et à produire des modèles d’héroïsme accessibles. Les martyrs ne sont plus représentés comme des surhommes mais comme des gens ordinaires.

Dans cette même perspective, Nathalie Luca compte s’intéresser à la façon dont les ONG utilisent des vidéos catastrophistes pour faire croire en leur nécessité et en leur travail en Haïti. Dans un premier temps, son projet est d’intégrer des extraits de ces vidéos dans un film qu’elle compte réaliser d’ici la fin 2018 sur la façon dont les Haïtiens se sont mobilisés suite au passage de l’ouragan Matthew, en septembre 2016. Elle a déjà réalisé le tournage lors de son séjour à Jérémy et aux Cayes courant 2017. Pour sa part cependant, c’est plutôt comme instrument d’observation qu’elle compte utiliser la caméra, dans la réalisation de portraits filmés de religieux, d’artistes, d’entrepreneurs, voire aussi de chercheurs, en France, en Corée du Sud et en Haïti, l’ensemble et la diversité de ces portraits devant lui permettre de construire une anthropologie comparative de l’optimisme. Le séminaire qu’elle anime avec Anne-Sophie Lamine, intitulé « Les variations du croire » ainsi que celui qu’elle organise avec Jean-Philippe Bouilloud à l’ESCP Europe, dans le cadre du LabEx HaStec sur les modalités d’expression du désir, de la foi, du choix et de la vocation lui permettent de tester la force méthodologique de l’outil filmique pour mettre en évidence la construction de l’optimisme à partir d’une observation du rapport au temps, de la relation à l’autre, de l’inscription dans un lieu et de la capacité mentale de projection des différents portraités.

Dans le cadre d’une recherche entamé depuis deux ans avec Agnès Devictor (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Sepideh Parsapajouh travaille sur les peintures murales de la ville de Téhéran. Cette ville, comme toutes les autres villes iraniennes, présente aujourd’hui d’innombrables peintures murales aux dimensions impressionnantes, effectuées sous la direction de la municipalité. Elles juxtaposent des éléments traditionnels, politiques et religieux pour représenter l’histoire contemporaine du pays. Les martyrs de la guerre Iran-Irak sont un sujet de prédilection de cette iconographie. Reflétant l’évolution de la société, cette pratique tend à préserver, voire à construire une mémoire collective nationale. Sepideh Parsapajouh compte travailler sur le processus de politisation de ces peintures à Téhéran et le mécanisme d’appropriation par l’État des murs pour en faire des scènes politiques. À qui appartiennent ces peintures ? Qui représentent-elles ? Quelle identité, quelle image du « nous » renvoient-elles aux spectateurs – citadins ? Ces derniers sont-ils les sujets et les acteurs de cette mise en image ou bien les objets passifs d’une représentation extérieure ? Telles sont certaines des questions qui retiendront son attention.

Enfin, le séminaire « Culture matérielle et pratiques dévotionnelles dans les sociétés chiites » que Sepideh Parsapajouh organise depuis maintenant deux ans avec Michel Boivin, Zahir Balhoo (CEIAS) et Annabelle Collinet (Musée du Louvre), a mis en évidence l’importance que l’islam chiite accorde aux objets dans ses pratiques dévotionnelles. Le Musée du Mucem détient aujourd’hui la collection la plus importante des objets de dévotion chiite en France. Le Musée du Louvre en détient également. Une réflexion sur la matérialité religieuse au sein de cette branche de l’islam est donc envisagée.

2.3. Les différentes modalités d’écritures scientifiques à l’ère du numérique

Élaboration d’un dictionnaire de la révolte et de la guerre en Syrie (Anna Poujeau, Nisrine Al-Zahre)

Anna Poujeau et Nisrine Al-Zahre en collaboration avec tous les chercheurs (CéSor et Ifpo) impliqués dans le programme SHAKK souhaitent élaborer le Dictionnaire de la révolte et de la guerre en Syrie à partir d’une vaste enquête autour des récits, des moments et des acteurs de la révolte et de la guerre qui sera menée à la fois dans les pays frontaliers de la Syrie et dans les pays d’accueil des réfugiés syriens. Il s’agit de dresser une chronologie et une cartographie précises de la révolte et de la guerre ; de donner à lire les récits de la révolte et du conflit en identifiant et en analysant avec attention les modes d’engagements, de désengagements et/ou de non engagements différenciés des femmes et des hommes. Les chercheurs s’intéresseront précisément aux questions de la fragmentation et de la reconfiguration territoriales et mettront en lumière le déroulement des événements dans différentes régions et dans les quartiers des grandes villes. En effet, la vertigineuse complexité de la révolte et du conflit syrien tient en grande partie à la fragmentation territoriale et aux recompositions sociales, religieuses et politiques engendrées par la révolte et le conflit. Comment s’opère selon les lieux le basculement vers la lutte armée et quels en sont les principaux acteurs et étapes ? Comment les protagonistes de la révolte se positionnent-ils vis-à-vis de l’escalade de la violence et de quelles manières cette situation réoriente-t-elle inévitablement les trajectoires d’engagement ? En plus des productions écrites émanant des recherches des membres de l’équipe impliqués spécifiquement dans cet axe, un outil collaboratif sera mis en place sur lequel pourront travailler chercheurs, masterants et doctorants de l’EHESS engagés dans des recherches sur la Syrie. Le dictionnaire dynamique et interactif de la révolte et de la guerre en Syrie en arabe, français et anglais sera réalisé grâce à l’appui technique du service mutualisé de la recherche en outils numériques de l’EHESS (PSIG), par le biais d’un carnet de recherche Hypothèse.org. Des entrées composées de lieux, dates, termes spécifiques de la révolte et de la guerre permettront la mutualisation des recherches et réflexions pour donner à lire de façon à la fois exhaustive et critique les multiples récits de la révolte et de la guerre. Ces entrées seront aussi accompagnées par des visuels, de photos de quartiers et de villes avant et après les combats, mais aussi d’un appareillage cartographique que nous réaliserons de façon collective grâce à l’appui technique PSIG de l’EHESS.

Les Dominos du CéSor

Pour renforcer la cohésion d’une UMR dont la force repose sur la diversité et la complémentarité de ses membres (tant au niveau disciplinaire que par les aires culturelles et les périodes historiques traitées), nous avons décidé d’organiser chaque année un grand événement du CéSor qui mobilisera dans sa préparation un grand nombre de ses membres (chercheurs, doctorants et post-doctorants) et donnera lieu ensuite à un document numérique, production collective « enrichie » construite à partir de différents média : écrit, image, son, photo, vidéo etc.. L’idée n’est pas de créer un web documentaire (techniquement trop complexe pour réussir à en faire un par an), mais un document unique présentant une problématique clairement définie mais plusieurs sens de lecture. Il s’agit clairement de se démarquer du canonique « ouvrage collectif » comme débouché de colloque et de parvenir à collaborer à la création d’un objet unique capable de mettre à jour la recherche en train de se faire. Cet objet servira ensuite à faire connaître les avancées scientifiques du CéSor auprès de la communauté scientifique et au-delà. Il sera donc, aux côtés des « Débats du CéSor » et de la « lettre du CéSor », un élément important de valorisation de nos activités. Nous pensons par ailleurs que cette volonté de mise en commun pourra faire émerger de nouveaux projets ANR ou ERC dans les prochaines années.

Un premier projet sera expérimenté en 2018 autour d’un groupe de chercheurs restreint, coordonné, en lien avec la direction du CéSor, par trois chercheurs et une post-doctorante aux profils très complémentaires (Cécile Boëx, Éloi Ficquet, Filippo Ronconi et Cécile Guillaume-Pey). Il s’agira de proposer pour 2019, un mode d’emploi abouti. En 2018, le noyau initial de notre réflexion commune s’attachera à l’« inscription » religieuse/croyante, en concevant par le moyen de cette « inscription » la question de la transmission selon une double approche : d’une part, la place de l’inscription comme écriture dans la transmission (l’objet écrit, le rapport de l’Ecriture, des écritures et d’autres formes de tradition, etc.) ; d’autre part, l’inscription de nouvelles formes de ritualisation, de communication, etc., dans les canaux de transmission traditionnels, quelles que soient les voies de cette tradition.

Pour créer ce nouveau type de produit numérique, nous souhaitons faire développer une application collaborative baptisée, à ce stade, « outil de maïeutique scientifique ». Il s’agira d’une application intégralement en ligne, reposant sur un workflow particulier et délibérément contraignant. Les utilisateurs participeront à une publication en apportant une ressource documentaire unique (texte, reproduction de document, photographie, enregistrement audio ou vidéo), assortie de deux textes, l’un descriptif et l’autre interprétatif. Ils pourront alors lier leur contribution à celles des autres participants, enrichissant celles-ci par ricochet et créant pour l’internaute un réseau de navigation (d’où l’idée de dominos). L’application comportera un back-office (gestion des permissions des utilisateurs, création de nouvelles publications, édition des contributions par les auteurs) et un front office ouvert au public (sans authentification). Concrètement, nous ferons réaliser cet outil soit par un développement « from scratch » (de zéro), soit sur la base d’un CMS existant (notamment Drupal, solution préconisée par l’EHESS). Pour 2018, notre objectif est de mettre en ligne un POC (proof of concept) autour du thème de l’inscription, s’accompagnant d’une communication autour de ce nouveau paradigme de publication scientifique. Le déploiement et l’hébergement de la solution seront assurés par l’EHESS. Le développement et l’intégration graphique seront partiellement ou totalement externalisés (recrutement de prestataires, en deçà du seuil des marchés publics). Le projet, publié en tant que logiciel libre (GNU/GPL), fera l’objet d’une promotion auprès de la communauté des chercheurs en SHS. Les contraintes juridiques (droit d’auteur, droit à l’image) seront prises en compte à tous les stades du projet.

 

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