Relations internationales 2018, n° 173

Saint-Siège, Puissances occidentales, États nationaux et minorités chrétiennes au Proche-Orient (XIXe– XXsiècles)

Avec les contributions de Bernard Heyberger, Jean-Marc Ticchi…

Ce numéro réunit dans un dossier sept études consacrées aux relations entre le Saint-Siège, le Proche-Orient et les minorités. Il couvre un arc chronologique qui s’étend du pontificat de Pie IX (1846-1878) à celui de Jean-Paul II (1978-2005). Les contributions s’attachent à décrire l’intérêt porté et l’attitude adoptée par le gouvernement central de l’Église catholique romaine vis-à-vis d’un espace aux contours incertains – le Proche Orient, appelé par le passé « Levant ». Caractérisé par sa fragmentation géographique et politique, le Levant se distingue aussi par l’existence de nombreuses minorités dont plusieurs reconnaissent, au plan spirituel, l’autorité de l’Église de Rome (tels les grecs melchites, les syriens catholiques, les arméniens catholiques, les coptes catholiques, les chaldéens et les maronites) et d’autres Églises qui ne reconnaissent pas l’autorité du Siège de Pierre (tels ceux qui relèvent du patriarcat œcuménique de Constantinople, les protestants, les Églises autocéphales comme l’Église arménienne, mais aussi les juifs et les musulmans, pour ne citer que ceux-ci).

Quels jeux diplomatiques entraînent les différences spirituelles entre le Saint-Siège et les minorités du Proche-Orient ? Une question d’intérêt certes profondément diplomatique mais aussi historiographique tant est grand le fossé qui sépare d’ordinaire en France, les « internationalistes », d’une part, et les spécialistes d’histoire religieuse, de l’autre, qui écrivent souvent des historiographies parallèles.

 

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