Père Manuel Antunes

Revisiter les passés, interpréter les présents et anticiper les futurs

Textes sélectionnés et traduits du portugais par Joseph de Almeida Monteiro, o.p avec la collaboration de Pierre Antoine Fabre

Manuel Antunes, jésuite portugais, est né en 1918 et mort en 1985. La traduction d’un choix de textes proposée ici permettra la découverte, par les lecteurs francophones, d’une oeuvre absolument considérable, et encore largement méconnue, pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle n’a jamais été traduite. Ensuite, parce qu’elle est faite d’une immense constellation d’écrits qui n’ont jamais été réunis par leur auteur lui-même dans de véritables « livres ».
Manuel Antunes fut un homme d’une très vaste culture (comme en témoigne nombre des articles réunis dans ce volume, sur Pascal, sur Martin Heidegger, sur l’histoire politique et religieuse du Portugal et de l’Empire portugais), mais qui, comme d’autres religieux de sa génération en Europe ou en Amérique, avait choisi d’être une sorte de journaliste de son temps, fondant et animant l’une des plus grandes revues de la Compagnie de Jésus, Broteria, collaborant à de nombreuses autres publications, souvent sous pseudonymes (on peut faire de lui un Pessoa jésuite).
Enfin et surtout, l’oeuvre est méconnue parce qu’elle est rebelle, indomptable : d’une attention prodigieusement aiguë à la société de son temps, dont il fut un surprenant sociologue, Antunes est aussi un critique sévère. Il poursuit les errements des sociétés démocratiques modernes tout en en épousant avec une empathie peu commune les respirations, les interrogations, les angoisses. Cette trajectoire, qui a traversé le XXsiècle, nous arrive aujourd’hui toute neuve, dans l’humanité intraitable qui est la sienne.
La lecture de ces pages sera, certainement, une révélation.

Joseph de Almeida Monteiro, dominicain, poète, a traduit cet ensemble avec la collaboration de Pierre Antoine Fabre, spécialiste de la Compagnie de Jésus, qui a également préfacé l’ouvrage. José Eduardo Franco et Luis Machado de Abreu contribuent largement à faire connaître et reconnaître la vie et l’œuvre de Manuel Antunes dans son propre pays.

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