Séminaire Foi en actes

les 1er mardis du mois, de novembre à mai, de 9 h à 13 h.

En visioconférence pour les premières séances

https://webinaire.ehess.fr/b/luc-67g-hte

Plusieurs chercheurs du CéSor ont manifesté l’envie de mener une réflexion sur un objet transversal à leurs recherches et capable d’être appréhendé à partir d’approches plurielles. C’est ainsi que depuis la rentrée 2018, sociologues, historiens, anthropologues, travaillant sur des problématiques, des courants religieux et des aires culturelles très variées (Europe, Amérique latine, Caraïbes, Atlantique noire, Éthiopie, Proche et Moyen Orient) se sont réunis dans ce séminaire du CéSor pour confronter leurs terrains et leurs outils en vue d’aborder ensemble la question de la foi. Celle-ci est envisagée, en amont de l’engagement qu’elle suscite, comme une dynamique permettant de se projeter en ce monde dans l’avenir, dans un idéal ou dans une utopie, ou bien vers un au-delà, une promesse de salut. Elle est observée, en aval, dans ses multiples modalités d’expression, des pratiques rituelles à la production artistique. Nous continuerons cette année à interroger la façon dont la foi se construit, s’expérimente, et participe à transformer les parcours individuels, collectifs, genrés, les rapports entre les sexes, tant dans le domaine du « religieux », où elle établit un contrat avec le divin, que dans un cadre profane ou séculier où celui-ci est supposé inopérant. Nous nous intéresserons également à la façon dont la foi participe de la capacité d’agir des individus dans un contexte plus spécifiquement migratoire.

3 novembre 2020

Les voyages médiatiques des saintes. Une Approche par le visuel

Paul Johnson (Professeur, Department of History and Department of Afroamerican and African Studies, University of Michigan, Ann Arbor) – Manières et médias de l’Esclave Anastacia, une sainte afro-brésilienne

Roger Canals (Professeur, Université de Barcelone) – L’image intensive : présence, médiation et créativité dans le culte à María Lionza 

Le 5 janvier 2021

Lecture

Pierre Antoine Fabre (DE, CéSor/EHESS) – Sainteté et héroïsme

Autour du livre de Robert Redeker, Les Sentinelles d’humanité. Philosophie de l’héroïsme et de la sainteté, Paris, Desclée de Brouwer, 2020, 300 pages.

Lecture complétée de diverses autres livres, comme celui de Séverine Rey, Des saints nés des rêves. Fabrication de la sainteté et commémoration des néomartyrs à Lesvos (Grèce), Lausanne, Editions Antipodes, 2008, 364 pages.

Le 2 février 2021, 14 h – 18 h

Dévotion et matérialité

Stefania Capone (DR, CéSor/CNRS) – La matérialité de l’ashé : corps, objets et substances dans le candomblé brésilien

Renata de Castro Menezes (DR, Département d’anthropologie du musée nationale de Rio de Janeiro) – Remarques sur les matérialisations de Saint-François-Xavier à Goa

Le 2 mars 2021

Mémoires

Stéphane Ancel (CRCN, CéSor/CNRS) – Le discours mémoriel des orthodoxes éthiopiens à Jérusalem comme révélateur à la fois de la porosité des cultures et de la polarisation des identités (1900-1930)

Sepideh Parsapajouh (CRCN, CéSor/CNRS) – La mémoire de la guerre Iran-Irak (1980-1988) vue sous trois angles différents au sein de la société iranienne : l’État, les acteurs et leurs proches, la société civile

Le 4 mai 2021

Du quotidien à la réflexivité

Estelle Amy de la Breteque (CRCN, LESC/CNRS) – Le Yézidisme au quotidien. Enquête auprès d’un groupe de “disciples” dans la Drôme

Sébastien Tank (CRCN, CéSor/CNRS) – Réfléchir la réflexivité juive

Le 1er juin 2021

Autour des notions de foi et de religion

Dominique Iogna-Prat (DR/DE cumulant, émérite, CéSor/CNRS/EHESS) – Une saisie critique de l’Eglise entre foi et religion

Nathalie Luca (DR, CéSor/CNRS) – La religion n’a pas le monopole de la foi

Date et horaire à fixer

Projection et discussion autour du film de Dana Rappoport

Dana Rappoport (DR, CASE/CNRS) – Quand un poète disparaît (île de Sulawesi, Indonésie)

Chez les Toraja (Sulawesi, Indonésie), Lumbaa, un des derniers maîtres de la parole rituelle, officiait il y a encore moins de vingt ans dans des rituels non chrétiens. Acculé à se convertir au christianisme, fatigué, il se rend désormais dans de nouveaux rituels. Face à la disparition des hommes de savoir (to minaa), un jeune prêtre toraja, Yans, part à la recherche de l’oralité ancienne pour réinventer à sa manière une forme de continuation. Les deux hommes se rencontrent. Mais il est trop tard. Le film raconte la fin d’un monde et l’émergence d’un nouveau type d’oralité, sur fond de conflit idéologique.

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