Participation du CéSor aux « Ateliers création recherche » du FIJR :

Croisement de regards, le 5 mai 2022, de 15h à 18h30

Retrouvez le programme ici : https://www.comitedufilmethnographique.com

Trois exemples de regards croisés entre artistes et chercheuses du CéSor

Exemple 1
Film en écriture : Le jour d’après Ève se lève et dit : je ne suis pas une côte
Intervenantes : la réalisatrice Hélène Ricome (artiste associée du CéSor) et l’essayiste et psychanalyste Marie Balmary.

En 1993 Marie Balmary publie La divine origine, ouvrage dans lequel elle relit les textes de la Genèse à travers le prisme de la psychanalyse.

Son travail depuis les mots hébreux remet en question les traductions et les interprétations de ces versets.
Vingt-ans plus tard, Hélène Ricome découvrant cet essai, est secouée par une émotion violente qui provoque un désir de film.
La réalisatrice décide alors d’enquêter sur une représentation collective, celle de la femme créée depuis la côte de l’homme.
Mais comment traduire l’intensité du bouleversement en image ? En son ?
Lors de cet entretien, deux femmes vont, ensemble, décrypter l’origine de ce désir de cinéma à partir de deux courtes propositions filmiques.

L’échange est pensé comme une séance de travail publique, voire comme une possible séquence du film…

Exemple 2 
Film en cours de réalisation : Envol
Intervenantes : la réalisatrice, Emma Aubin-Boltanski, et la productrice (TS Production), Céline Loiseau.

Mahmoud est piégé dans un bidonville qui jouxte le camp de réfugiés de Sabra à Beyrouth. En 2014, il a fui la guerre qui ravage son pays, la Syrie.  Matin et soir, il monte sur sa terrasse et s’envole. Il s’adonne au kashsh, la « passion du pigeon », un jeu très répandu au Proche-Orient auquel il consacre tous ses temps libres : il fait tourner des escadrilles de pigeons au-dessus des toits. Les yeux rivés vers le ciel, il s’échappe et rêve, mais le kashsh engage aussi son honneur et sa virilité, et peut dégénérer. Les armes ne sont jamais loin.

Exemple 3
Film réalisé : M ap kenbe ! (Tenir !)

Intervenantes : la réalisatrice, Nathalie Luca, et la monteuse Rania Stephan (artiste associée du CéSor)

Reynold, est le professeur de créole de Nathalie. C’est un réfugié politique haïtien de 75 ans, très fragilisé par un diabète sévère. C’est également un compositeur-interprète talentueux. Sa musique est son refuge, la trace, le parfum de son pays regretté. Elle est un don et un héritage qu’il a reçu et doit transmettre. Il le sait, mais il n’y arrive pas. Coincé dans un entre-deux mondes, malade, il est incapable de se mettre en mouvement. Il demande à Nathalie de l’aider. Elle le fait en le filmant. Cet homme brisé par l’exil, malade trouvera-t-il l’énergie nécessaire à l’enregistrement de son disque ? La chercheuse arrivera-t-elle à mettre en image les enjeux de cet enregistrement ? Ce n’est pas son métier.

Rania Stéphan et Nathalie Luca présenteront une ou deux scènes sur lesquelles elles ont beaucoup échangé et ouvriront la discussion avec le public.

Share This: