Serge Margel 

Après avoir passé un premier doctorat en philosophie à l’EHESS, puis un second en exégèse patristique à l’Université de Genève, Serge Margel développe depuis plusieurs années une recherche sur les liens entre philosophie et religion au tournant de notre ère, à la croisée de l’hellénisme, du judaïsme et du christianisme (Superstition. L’anthropologie du religieux en terre de chrétienté, Galilée, 2005 ; Le silence des prophètes. La falsification des Écritures et le destin de la modernité, Galilée, 2006). Chercheur au Fonds national suisse de la recherche scientifique, il enseigne actuellement les sciences bibliques et la langue hébraïque à l’Université de Neuchâtel. En 2016, il a publié un livre sur la notion du corps de chair (L’invention du corps de chair. Étude d’anthropologie religieuse du premier christianisme, Le Cerf), et un autre sur Saint Augustin (La mémoire du présent. Saint Augustin et l’économie temporelle de l’image, Hermann).

Il travaille actuellement sur deux champs d’étude. Le premier porte sur la figure de l’ange, de la littérature hénochienne aux doctrines du premier christianisme. Très tôt conçue comme l’assimilation de l’ange et de l’âme, cette figure constitue la réponse des premiers penseurs chrétiens aux problèmes posés par le nouveau statut de l’ange après l’événement christique de l’incarnation. Le second champ d’étude concerne la question des miracles et des corps miraculés, mais dans un contexte de modernité. Il s’agit de l’événement des miracles et des convulsions survenus dès 1727 autour de la tombe du diacre de Paris au cimetière Saint Médard. En se référant principalement à l’ouvrage de Carré de Montgeron, La vérité des miracles (1re éd. 1737) et au fond Lepaige, déposés à la Bibliothèque de Port Royal, il s’agit de comprendre comment s’est formé le naturalisme des miracles.

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