Thierry Peyrard

 

ThPeyrardform@orange.fr

Titres universitaires

Diplôme de l’Institut d’études politiques de Grenoble (1972)

Licence en droit public (1973)

Parcours professionnel : administration au Ministère de la culture (Patrimoine, Centre national de la cinématographie, secrétariat général).

2018 : Master de recherche option Sciences sociales de religions EHESS

Mémoire : La formation des ministres des cultes et l’État pendant la première moitié du 19éme siècle

Titre de la thèse

L’État et la formation des ministres des cultes reconnus du Premier Empire au début de la III° République (1802 – 1885)

Résumé de la thèse

Au lendemain de la Révolution, l’État décide de rétablir et reconnaître un certain nombre de cultes. Il définit les conditions minimales de recrutement des prêtres, pasteur et rabbins. Le système de formation des clercs est soit, pour les Église catholique et luthériennes, à reconstruire, soit à créer au niveau national pour les réformés et les israélites. L’État ne peut se désintéresser du sujet ; il soutient les cultes à condition, et parce que, leurs messages respectent le nouvel ordre public.

Au début du siècle, les cultes décalquent les formes d’enseignement existant en France sous l’ancien régime ou à l’étranger, les systématisant (grands séminaires catholiques) ou les adaptant marginalement au nouveau cours (création des facultés de théologie publique). La pression de l’État et l’évolution de la société (sécularisation progressive, suffrage universel, développement économique et social, amélioration de l’alphabétisation et du niveau d’éducation) les obligent à évoluer, ce qui s’accompagne dans chaque cultes d’âpres conflits internes qui ont des conséquences non négligeables sur la formation des futurs ministres. Pouvoir politique, administration, épiscopat et consistoires, séminaires, facultés… chacun a ses valeurs et ses intérêts, ils sont eux-mêmes divisés et les stratégies sont parfois changeantes.

La thèse a pour intention de décrire sur une assez longue période (sept décennies) le rôle de l’État et les interactions avec les cultes dans l’évolution de ces systèmes de formation. L’idée est de tenter de dépasser les aspects juridiques et institutionnels pour tenter de saisir les interactions au niveau local, dans les relations courantes qu’entretiennent les principales institutions (facultés de théologie, école rabbinique et quelques grands séminaires catholiques notamment provinciaux) avec les autres acteurs du système de formation. Cette analyse pourrait illustrer la plasticité et la capacité de résistance de ces systèmes bureaucratiques (administrations civiles et cultes) face aux tourmentes venues de l’intérieur et de l’extérieur dudit système.

Mots-clefs : Histoire de la laïcité ; Histoire politique et sociale ; Sécularisation ; Pluralité religieuse ; Administration publique ; État ; Formation clercs ; Conversion ; Rechristianisation.

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