Louis Marin. El arte del retrato
Préface de Roger Chartier
Édition établie par Pierre Antoine Fabre
L’œuvre de Louis Marin (1931-1992), philosophe, historien et sémiologue français, est une référence essentielle pour comprendre la relation entre les images et les textes, entre le visible et le lisible. Pour l’auteur, les mots peuvent peindre et les images peuvent être lues. La réflexion sur ces mouvements et ces échanges permet d’approfondir la dimension réflexive de la représentation, son « opacité ».
L’art du portrait explore les imbrications entre le discours et l’image, entre la lecture et la vision, thèmes qui ont accompagné Louis Marin tout au long de sa vie. Dans son projet « Arts et langage. Théorie et histoire de la représentation à l’époque moderne », soumis pour la création d’une nouvelle chaire au Collège de France en 1989, il affirme d’une manière pionnière que le portrait porte des indications aiguës, tout à la fois sur « l’émergence et la constitution du sujet à l’époque moderne » et sur une « conscience fortement individualisée de l’environnement social et artistique » des peintres.
Peu d’ouvrages de Marin ont été traduits en espagnol, et l’ensemble de son œuvre constitue encore « l’un des secrets les mieux gardés de la pensée française de la seconde moitié du XXe siècle ». Cette édition, établie par Pierre Antoine Fabre, élève de Louis Marin, et préfacée par Roger Chartier, contribuera à dévoiler une partie de ce « secret ».
Louis Marin, philosophe et historien, a été directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de 1978 à sa mort, en 1992. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire des systèmes de représentation à l’époque classique, dont Utopiques. Jeux d’espace (1973), La Critique du Discours (1975), Le Portrait du Roi (1981), Des pouvoirs de l’image, dernier ouvrage achevé par Louis Marin en 1992 ; ainsi que de plusieurs ouvrages posthumes, recueils d’études réalisées par un groupe de ses amis et élèves, parmi lesquels De la représentation (1995), Sublime Poussin (1995), Pascal et Port-Royal (1997), Politiques de la représentation (2005).
