Les débats du CéSor en octobre
Deux débats en octobre !
Jeudi 12 octobre 2017
17h30 – 19h30
consacrés à l’ouvrage :
La quête de l’Afrique dans le Candomblé.
Pouvoir et tradition au Brésil
(Deuxième édition )
Stefania Capone, CéSor – CNRS
en présence de l’auteur
Discutants :
Christophe Pons, IDEMEC – CNRS
Nathalie Luca, CéSor – CNRS
Lieu : salle 7 (105 bd Raspail 75006 Paris)
Préface de Stephan Palmié et une postface de Paul C. Johnson.
« Cet ouvrage n’a pas seulement résisté à l’épreuve du temps, mais est devenu un classique dans son domaine. […] Stefania Capone n’est pas simplement une chercheuse prolifique, mais aussi une véritable pionnière d’une théorie ethnographique novatrice dans son domaine.»
Stephan Palmié – Préface à la Deuxième édition
« De mon point de vue, aucun spécialiste des religions afro-brésiliennes n’a montré la réciprocité créative et la malléabilité multivocale de “la tradition” de manière aussi convaincante et aussi conséquente que S. Capone. »
Paul C. Johnson – Postface à la Deuxième édition
L’Afrique, terre mythique et référence de légitimation, fait l’objet d’une réappropriation constante incarnée à tour de rôle par les maisons de culte bahianaises, considérées comme les seules dépositaires de la tradition au Brésil. Cette étude propose une interprétation originale du champ religieux afro-brésilien révélant l’existence d’un continuum qui, de l’umbanda au candomblé nagô, fait ressortir le jeu complexe des adaptations rituelles et politiques au sein du mouvement de réafricanisation. Quels sont les mécanismes qui président à la construction de ces processus ? Quel rôle les anthropologues ont-ils joué dans l’émergence et la légitimation de cette Afrique réinventée? Quels enjeux politiques sous-tendent ce mouvement ?
Stefania Capone est Directrice de recherche au CNRS et membre du CéSor, le Centre d’études en sciences sociales du religieux (EHESS, Paris). Spécialiste des religions afro-américaines et de leur transnationalisation, ses recherches actuelles portent sur les connexions diasporiques au sein de l’Atlantique noir. Elle est aussi l’auteur de Les Yoruba du Nouveau Monde (2005) et a coordonné plusieurs ouvrages collectifs, dont La religion des orisha (2011). La Quête de l’Afrique dans le candomblé a été traduit en portugais (Brésil, 2004) et en anglais (États-Unis).
ÉDITIONS MIMÉSIS ANTHROPOLOGIE
jeudi 26 octobre 2017
17h30 – 19h30
Reliques romaines. Invention et circulation des corps saints des catacombes à l’époque moderne, école française de Rome, 2016
En présence des directeurs de l’ouvrage : Stéphane Baciocchi et Christophe Duhamelle
Introduction du débat : Pierre-Antoine Fabre
Discutante : Alessandro Serra
Lieu : salle M. & D. Lombard (96 bd Raspail 75006 Paris)
Cet ouvrage réunit les contributions d’un ensemble de spécialistes français et européens de l’histoire de l’Europe et du monde modernes.
Issu d’une enquête collective du Centre d’anthropologie religieuse européenne (CARE, désormais CéSor), Reliques romaines est la première vue d’ensemble d’un phénomène massif : la diffusion des « corps saints » extraits des catacombes de Rome, de leur « invention » moderne en 1578 au XIXe siècle. L’ouvrage présente une triple originalité. Tout d’abord, il combine un socle documentaire commun (les archives romaines de la distribution) avec des études de cas portant sur de multiples terrains de la réception (du Mexique à la Pologne, des Pays-Bas à la péninsule Ibérique, de l’Allemagne à la France en passant par la Suisse et l’Italie), mettant ainsi en relation des sources et des historiographies jusqu’alors restées disjointes. L’ouvrage peut donc mener de front – et c’est sa seconde originalité – l’histoire institutionnelle, l’histoire sociale et l’histoire religieuse des reliques, explorant toute l’épaisseur du processus de diffusion sans dissocier sa matérialité de sa dimension spirituelle, ses traits communs des parcours individuels qui l’animent. Cette double conjonction permet enfin une réflexion sur les échelles et les temporalités du phénomène : entre universalisme romain et appropriation locale, des rythmes multiples (ceux de la distinction sociale ou des clientèles romaines, ceux de l’acclimatation de la relique ou des conjonctures pèlerines) et des configurations spatiales emboîtées (des grands fronts de catholicité aux querelles de clocher, du réseau des cours princières à celui des implantations jésuites) font des « corps saints des catacombes » un passionnant laboratoire pour une histoire connectant l’ensemble de la catholicité au plus humble sanctuaire.