Les réalisations du Programme interdisciplinaire « Sciences sociales du religieux » (2013-2016)

Un certain nombre de publications marquent l’aboutissement des activités du PRI :

En 2017-2018, la seconde édition du Dictionnaire des faits religieux :

– Notices achevées : autorité religieuse en Islam (Constance Arminjon) ; déification (Raphaël Voix) ; Interpretatio (Federico Massa) ; monachisme (Danièle Hervieu-Léger, Dominique Iogna-Prat, Florence Galmiche, Adeline Herrou, Anna Poujeau) ; religion intellectuelle (Louis Pinto) ; sacré (Vincent Delecroix, Danièle Hervieu-Léger, Dominique Iogna-Prat) ; entrées biographiques : Heidegger (Claudia Cristina Serban), de Heusch (Erwan Dianteill), Leiris (Erwan Dianteill, Michael Löwy), Levinas (Dan Arbib)

– Notices en cours d’achèvement : exclusion (Rachida Chi, Catherine Clémentin-Ojha, Elsa Marmursztejn, Émilie Rosenblieh) ; littérature (équipe sous la responsabilité de Frédéric Gugelot et François Trémolières) ; économie (Maria Chiara Giorda); méditation (Arundathi Virmani, Jean-Michel Roessli) ; entrée biographique : Walter Bejamin (Veronica Ciantelli)

La mise en ligne (sur le site du CéSor, onglet PRI) de deux journées d’études du cycle « Théologie et sciences sociales » consacrées à « Rite et théologie » sous la direction d’Alain Rauwel :

  Un programme de recherche consacré aux « Sciences sociales du religieux » ne pouvait faire l’impasse sur la question du rite. En effet, si l’on s’interroge sur les objets que peuvent avoir en commun des anthropologues attachés à l’observation des formes très diverses d’appropriation sociale du sacré, des sociologues occupés à prendre acte des multiples recompositions contemporaines du champ religieux et des historiens traditionnellement familiers des institutionnalisations et des hiérarchisations instituées au nom du supra-mondain, le rite s’impose. On connaît des systèmes religieux sans « foi » au sens classique du terme, d’autres sans « église », on n’en connaît guère sans rites – qu’ils soient revendiqués comme tels par ceux qui les pratiquent ou assimilés à cette vieille catégorie des sciences sociales par les analystes. À cent ans et des poussières des Formes élémentaires de la vie religieuse (cf. ASSR 159, 2012), le rite manifeste une belle obstination à occuper l’espace de la réflexion.

Le PRI se l’est approprié par le versant le plus escarpé, à savoir la théologie. Double était le défi : d’une part, il s’agissait d’interroger du point de vue des sciences critiques, sans exclusion ni confusion, le discours extrêmement élaboré, mais aussi extrêmement finalisé, des théologiens ; de l’autre, il s’agissait de suggérer la révision d’un vieux procès, opposant une mise en concepts des croyances, savante et jugée digne d’attention, à leur mise en actes, commune, répétitive et considérée comme à peine bonne pour une phénoménologie érudite. À l’examen est apparu nettement que le rite pense, qu’il fait penser, qu’il est bon à penser. C’est cette conviction qui est ici monnayée.

En janvier 2014, une première rencontre a réuni plusieurs acteurs du PRI à Toulouse autour de Jean-Pierre Albert. Lui-même et Camille Tarot, qui scrute depuis des années la place du religieux dans la construction des sciences sociales (De Durkheim à Mauss, l’invention du symbolique : sociologie et sciences des religions, Paris, 1999), avaient communiqué à l’avance des propositions théoriques que l’on retrouvera ci-dessous. Elles ont fait l’objet d’une discussion nourrie, appuyée sur les éclairages japonais d’Anne Bouchy et monastiques de Danièle Hervieu-Léger. La discussion s’est poursuivie à Paris en novembre 2015, autour de trois réactions plus formalisées aux textes de base : celles d’un familier de longue date des convergences entre sciences de l’homme et sciences des religions, Bruno Karsenti, d’un philosophe et historien de la philosophie, Christophe Grellard, et d’un historien des formes cultuelles, Alain Rauwel. Ces deux derniers propos sont joints au dossier : questions anciennes, regards renouvelés, en l’attente de développements ultérieurs.

textes à télécharger :

Camille Tarot, Les rites entre modernité, théologies et sciences sociales Dilemmes et questions

Jean-Pierre Albert, Théologie et anthropologie L’exemple de l’étude du sacrifice dans la bible hébraïque

Christophe Grellard, S’emparer du rite

Alain Rauwel, Rites et systèmes religieux : quelques observations

Un fort dossier sur la thèse de théologie du philosophe et historien des religions Edmond Ortigues (1917-2015) dans les Archives de sciences sociales des religions, 173 (2016)

 

Trois ouvrages issus des journées d’étude « Ecclésiologie et théories anciennes de la société », le premier sur Erik Peterson aux Éditions de l’ÉHESS en 2017

 

Un collectif dirigé par Pierre Lassave sur les biographies croisées des membres du GSR (en discussion avec les Éditions de l’ÉHESS).

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