Le CéSor dans le GIS Religions-Pratiques, Textes, Pouvoirs


Allée couverte de l’île de Gavrinis, Morbihan, France
Original téléversé par Athinaios sur Wikipédia anglais. / CC BY-SA
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/

 

Manuscrit coranique conservé à l’Université de Stanford

Auteur Inconnu. Original téléversé par Prima meditationes sur Wikipédia anglais.,
Public domain

 

 

 

 

 

 

Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS), Religions-Pratiques, Textes, Pouvoirs a été créé à l’initiative du CNRS en 2015, en forme de réponse à la vague d’attentats qui avait secoué la France cette année-là, et avec pour objectif de mobiliser les forces vives de la recherche dans le domaine des sciences sociales du religieux. L’urgence de devoir penser la crise de 2015, entre radicalisation de l’islam et islamisation de la radicalité, n’était en réalité que l’occasion, tragique, d’une prise de conscience beaucoup plus générale d’une situation inédite en France et en Europe : le paradoxe d’un espace social largement vide de religion et d’un espace religieux extraordinairement multiple, visible, antagonique. Le GIS est présidé depuis 2015 par Philippe Martin, professeur d’histoire du christianisme à l’Université de Lyon 2, qui sera rejoint en mai 2020 par Pierre Antoine Fabre, lui aussi spécialiste du christianisme. C’est une donnée de fait, dictée par de nombreuses circonstances, et provisoire évidemment, mais c’est une difficulté, qui souligne et aiguise le défi que représente ce GIS : l’animation, à l’échelle des nombreux centres de recherche qui ont répondu à l’appel du CNRS, d’une activité scientifique adéquate au paysage complexe d’aujourd’hui : nous sommes très loin en effet, non pas seulement d’une domination culturelle du christianisme, mais aussi d’une domination des monothéismes en général. La mondialisation des migrations et des recompositions religieuses a progressivement constitué, en France comme en Europe et dans le monde, une mosaïque de références et de pratiques complètement nouvelles, auxquelles le CéSor est particulièrement attentif. Le GIS s’est fixé un double objectif : d’une part celui d’établir un Livre Blanc des ressources actuelles de la recherche, en matière de centres, de programmes, de revues, de capacité de recrutement ; d’autre part celui de susciter les plus larges transversalités possibles pour affronter des thèmes et des problèmes communs. Le prochain grand colloque de 2022 est encore à l’étude. D’ici là, une École d’été, accueillie par le Campus Condorcet en juin 2021, s’intéressera aux « Usages du Coran », mais elle le fera fidèlement à ces orientations générales, en situant ces usages dans le cadre d’une réflexion « multicentrée » sur la place du livre, de l’écrit, de l’inscription (les premiers Dominos du CéSor pourront d’ailleurs y être présentés) dans la transmission et les pratiques d’une tradition religieuse.

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